BIO

Prémices…

Sa vocation, Guillaume CRAMOISAN ignore d’où elle lui vient.
Pas l’ombre d’un comédien dans sa famille. Il avoue même avoir été, tout jeune, rebuté par le théâtre… jusqu’à ce qu’il prenne conscience, à la lumière de ses premières expériences, qu’il était fait pour ce métier-là…

Né en 1969, Guillaume a grandi dans la banlieue sud de la capitale. Au sortir du lycée, il enchaine les petits boulots puis décide de s’inscrire au Cours FLORENT (PARIS). Mais le cadre trop scolaire de la formation l’étouffe, il s’en détache un an et demi plus tard…

Par un heureux concours de circonstances, Guillaume rejoint la troupe du La Mare au Diable de PALAISEAU (Essonne), et joue La Dame aux camélias d’Alexandre DUMAS, pièce mise en scène par Henri LAZZARINI, le Directeur du théâtre.
1992 marque ainsi le début d’une belle histoire…

Un soir de représentation, Guillaume rencontre Jean DAVY, ancien sociétaire de la Comédie-Française, venu en spectateur et qui, séduit par le profil prometteur de Guillaume, le prend dans sa Compagnie pour le former. Il lui offre un premier rôle dans Tel Père de Jean-Pierre GIRAUDOUX (1993), puis dans la tragédie Antigone de SOPHOCLE (1994).
Auprès de Jean DAVY et son épouse, Odile MALLET, Guillaume découvre les grands textes. Il voit en Jean DAVY un modèle, dont il s’imprègne. C’est en l’observant qu’il s’initie pleinement à l’Art du Théâtre et acquiert tout ce qui tisse l’étoffe d’un comédien.
Mais en son for intérieur, il brûle de voler de ses propres ailes…

Fin 1994, en marge de ses autres engagements, Guillaume CRAMOISAN fonde LA TROUPE DU PHÉNIX, compagnie théâtrale itinérante, avec Laurent MADIOT, rencontré à La Mare aux Diable, et animé comme lui par la volonté de désacraliser le théâtre, afin de le rendre accessible à tous. La troupe se constitue d’amis comédiens, tous dotés d’une formidable envie de jouer et désireux de renouer avec les racines de leur art…

En 1995, profitant de la fermeture estivale des théâtres, Le Phénix se lance sur les routes et fait escale sur les places publiques d’une trentaine de villages à travers la France. Ils présentent en plein air Le médecin malgré lui de MOLIÈRE, leur première création. La joyeuse bande de saltimbanques attire ses spectateurs par des parades dans les rues, où ils interpellent sans façon le passant…

Sur les encouragements de la famille DAVY, Guillaume avait passé au printemps une audition pour la pièce Lorenzaccio d’Alfred de MUSSET, programmée à la rentrée pour la saison 1995-1996. C’est ainsi qu’il intègre Les Tréteaux de France, théâtre itinérant sous chapiteaux, dirigé par Jean DANET.
L’énergie débordante de Guillaume et la première expérience très positive du Phénix cet été-là, touchent à tel point Jean DANET, qu’il met généreusement à leur disposition décors et costumes pour enrichir le visuel de leurs futurs spectacles.

En tournée avec Les Tréteaux de France, Guillaume incarne Rodrigue dans Le Cid de CORNEILLE (1996-1997), son premier texte en vers. Il s’entraine à la diction et au jeu spécifique qu’impose un tel rôle avec l’aide d’Odile MALLET et Geneviève BRUNET de la Compagnie Jean DAVY.
Pour son ultime prestation au sein des Tréteaux, en 1997-1998, Guillaume interprète Clitandre dans Les Femmes savantes de MOLIÈRE…

Fort de ces expériences successives, chaque été, entre 2 saisons théâtrales, Guillaume s’empresse de rejoindre sa famille de cœur et La Troupe du Phénix reprend la route pour de nouvelles aventures en musique…
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Le Phénix et BRASSENS…

Comédiens, musiciens, acrobates, les membres de La Troupe du Phénix aiment à se qualifier de troubadours. Toutes et tous chantent, dansent, jouent avec une vitalité folle, une gaieté formidablement communicative, offrant en partage la magie du spectacle vivant…

C’est en 1996 que Laurent MADIOT écrit la première version de la comédie musicale intitulée Le Petit Monde de Georges BRASSENS, qui met en scène les personnages des chansons de BRASSENS. Le spectacle est présenté sur les places des villages, lors de la seconde tournée estivale de La Troupe et deviendra le fer de lance du Phénix jusqu’en 2003…

Au printemps 1997, Guillaume CRAMOISAN propose à Anne BOURGEOIS, rencontrée aux Tréteaux de France, de collaborer avec eux. Elle signe alors la mise en scène de La double inconstance de MARIVAUX. Avec la création de la pièce en salle, Le Phénix se produit pour la première fois sur des scènes parisiennes.

L’année suivante, Laurent MADIOT et Anne BOURGEOIS travaillent à l’écriture d’une seconde version du Petit Monde de Georges BRASSENS.  La nouvelle tournée d’été s’avère triomphale et le spectacle est présenté en salle, début 1999, à PARIS.

En 2000, Le Phénix s’illustre dans une nouvelle comédie, La Nuit des Rois de William SHAKESPEARE, mise en scène par Anne BOURGEOIS. Fred PALLEM (musicien de La Troupe depuis 1996) en compose la musique.
En Juillet 2000, La Troupe du Phénix participe pour la première fois au Festival OFF d’AVIGNON avec Le Petit Monde de Georges BRASSENS, qu’ils jouent pendant 3 semaines au Théâtre Le Paris. Ils y remportent un succès tel que Michel CADEAU, séduit par leur prestation, décide de produire le spectacle à PARIS, l’année suivante.

C’est ainsi qu’au printemps 2001, ils s’installent chez Philippe BOUVARD au Théâtre BOBINO, où ils font salle comble. Parmi les spectateurs, Jean-Claude BRIALY. Conquis par le jeu et l’esprit du Phénix, il propose de les accueillir en Septembre au Théâtre des BOUFFES PARISIENS. Ils chanteront BRASSENS cinq mois durant.

En 2002, La Troupe élabore une nouvelle pièce intitulée Splendeur et Mort de Joaquin MURIETA, d’après Pablo NERUDA. Le spectacle est programmé en Juillet 2004 au Festival OFF d’AVIGNON.
Lors de l’Edition 2006 du Festival, ils présentent leur ultime création, Un et Un FEYDEAU, d’après « L’hôtel du libre-échange » de Georges FEYDEAU.

Jusqu’en 2009, fidèle à ses habitudes, La Troupe part en tournée chaque été, reprenant les différentes pièces de son répertoire. Ils investissent diverses scènes parisiennes et donnent quelques représentations en Allemagne, dans les pays francophones et en Italie…

Mais les mois passant, faute de nouveau projets, La Troupe du Phénix finira par tomber doucement en sommeil…
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Sous l’œil de la caméra…

L’année 1999 a marqué un tournant dans la carrière de Guillaume CRAMOISAN, avec son entrée dans l’univers de la fiction télévisée.

Son départ des Tréteaux de France l’ayant laissé sans revenu régulier, il confie : « Je traversais une période un peu galère. Je venais de terminer une tournée avec La Troupe du Phénix et n’avais plus d’ouverture de droits à l’Assedic. J’avais vraiment besoin de travailler. J’en ai fait part à mon agent, qui a parlé de moi à une directrice de casting au moment où la production de PJ  recherchait un nouveau personnage récurrent… J’ai été retenu pour le rôle. Quand on m’a annoncé que j’étais engagé pour deux ans minimum, ça m’a fait un peu peur. Je ne voulais absolument pas abandonner ma troupe. Heureusement, certains producteurs sont des gens compréhensifs…. Ils m’ont permis d’aménager mon emploi du temps en fonction de mes activités théâtrales. » (© La Cité des Artistes)

C’est ainsi qu’en Octobre 2000, la série policière PJ , diffusée sur France 2, accueille en fin de saison 4 un nouveau pensionnaire, le Commandant Franck LAMOUGIES.
Un souvenir marquant pour Guillaume : « J’étais comme un gosse pour ce premier vrai boulot ! J’ai tout adoré sur PJ : l’équipe, la cantine, les transports, le studio, l’attente qui m’a permis d’apprendre la guitare… Une expérience formidable ! » (© Télé 7 Jours).
Au final, il signe pour 4 saisons. Les tournages s’échelonnent entre 1999 et 2003, lui imposant un rythme effréné. « Effectivement, je gère tournage et théâtre en même temps, explique-t-il. C’est très fatigant mais tellement enrichissant. » (© Regard en Coulisse).

Pourtant, Guillaume quitte la série en Juillet 2003, craignant de se lasser de son personnage, dont il pense avoir fait le tour. Il ne veut pas se cantonner dans un rôle. Son métier de comédien, il l’aime pour la diversité de ce qu’il offre… mais il sait aussi tout ce qu’il doit à PJ, qui lui a permis de rencontrer différents réalisateurs, d’ouvrir d’autres portes…

Désormais connu du grand public, Guillaume CRAMOISAN enchaine alors les rôles dans des séries TV et téléfilms, diffusés sur les principales chaines françaises.

En 2004, il fait également deux incursions sur le grand écran : Dans Les Parisiens, 1er volet de la trilogie Le Genre Humain de Claude LELOUCH, puis dans Pédale Dure de Gabriel AGHION.
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Retour sur les planches…

Au fil du temps, le manque du théâtre se fait ressentir…
« J’avais envie d’avoir de beaux textes en bouche, de me faire un peu peur, de prendre des risques… », confie Guillaume CRAMOISAN (© Forum Profilage).

En 2012, il passe avec succès une audition pour le rôle de Montade dans une comédie libertine intitulée Le Plaisir, d’après CREBILLON Fils, sur une mise en scène d’Éric-Gaston LORVOIRE. Les représentations se déroulent entre Juin et Août au Théâtre de la Pépinière-Opéra à PARIS.

Début 2013, Guillaume annonce que La Troupe du Phénix s’est reformée avec de nouveaux comédiens pour travailler sur un projet de pièce intitulée Le P’tit Monde de RENAUD, un spectacle qui s’inscrit dans l’univers du théâtre musical et met en scène les personnages des chansons de Renaud SECHAN.
Guillaume CRAMOISAN et Elise ROCHE en rédigent le Livret avec Jean-François FONTANEL, Fred PALLEM assurant la Direction musicale.

Cette nouvelle création est tout d’abord présentée au Collège de la Salle, dans le cadre du Festival OFF d’AVIGNON, en Juillet 2014.
Elle est ensuite programmée sur les scènes parisiennes du Café de la Danse pour 2 représentations en Janvier 2015, puis à l’Alhambra en Juin/Juillet 2015 et au Palais Royal en Février/Mars 2016.
La Troupe jouera régulièrement le spectacle au cours de tournées dans toute la France, ainsi qu’en Belgique et au Luxembourg, jusqu’en Mai 2018.

Depuis, Guillaume CRAMOISAN a renoué avec le petit écran et joue régulièrement dans des téléfilms et séries télévisées.

Soucieux de préserver sa vie de famille, il quitte PARIS en 2010 pour s’installer « dans le Sud » et vit actuellement en Pays Ardéchois, où il se ressource entre deux tournages…
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